Bienvenue en Lavaux

La première route traversant Lavaux remonterait à l’époque gallo-romaine, mais son tracé le long du lac reste flou. Pourtant, trois bornes milliaires, dont celle de Saint-Saphorin (47 après J.C.), confirment son existence. Quant à la vigne, on suppose que les Romains cultivaient cette plante connue en pays vaudois depuis l’Antiquité.

Les plus anciens documents attestant de la culture de la vigne remontent au IXe siècle. En 1079, l’évêque de Lausanne reçoit en donation de l’empereur Henri IV diverses terres que seront mises en culture par les ordres religieux. Cette présence monastique va permettre le défrichement et la mise en terrasses de Lavaux.

En parallèle au lent aménagement des vignes, les villages se développent. Avec leurs maisons étroites et contiguës, ils font penser aux villes médiévales. Les constructions groupées en îlots forment le noyau des localités. La place est comptée et il faut laisser la priorité aux vignes.

En dehors des villages, on remarque quelques édifices imposants trônant au milieu des vignes. Dès la conquête du Pays de Vaud par les Bernois en 1536, de riches familles désirent jouir de la beauté du site et investissent dans le vignoble. Ainsi des notables non seulement bernois, mais aussi fribourgeois et vaudois, acquièrent des domaines et bâtissent de vastes demeures dans le vignoble.

Depuis l’époque romaine, le lac est resté la voie de transport privilégiée. Le Léman se voit encombré de barques chargées de matériaux - pierres de Meillerie, sables et graviers - et de denrées alimentaires. Pour se rendre de Vevey à Genève en 1804, il faut deux jours de diligence, entre autre à cause de l’étroitesse de la route côtière et de son manque d’entretien.

La colonisation de l’espace se conjugue avec une récente et profonde mutation de la mobilité. Aux XIXe et XXe siècles, les grandes infrastructures routières au sommet de la pente et le long du lac sont complétées par les deux voies de chemin de fer.

Vignes et villages, chemins, murs et routes, maisons patriciennes ou édifices religieux, tous ces éléments sont encore visibles aujourd’hui, notamment grâce à une protection exemplaire du site qui permet de résister à l’urbanisation d’un lieu comprimé par les agglomérations de Lausanne et de Vevey-Montreux. Ces efforts ont été reconnus au travers de l’inscription de Lavaux sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO en 2007.

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